Historique d'armée pour le tournoi

Lorsque les Légions Obscures envahirent le système solaire la première fois, rares étaient les hommes et les femmes à savoir comment faire face à cette terrible menace. C'est ainsi que sur Mars certains des premiers guerriers de la Confrérie durent affronter ce que les locaux avaient baptisé l'Ombre Carmin, un gigantesque Goliath Prétorien.

Incapables de détruire définitivement son enveloppe charnelle, les Mystiques parvinrent néanmoins à enfermer la créature dans une prison spirituelle qui fut scellée dans le sol de Mars. Cet acte héroïque fut enregistré dans les Chroniques, mais les millénaires de guerre et les changements topographiques de la planète rouge firent disparaître ce récit des mémoires.

A l'époque des Troisièmes Guerres Corporatistes, les terres en dessous desquelles l'Ombre Carmin est enfoui sont exploitées par une petite colonie minière isolée des centres urbains capitoliens. Sa principame richesse provenait du centre d'extraction de minerai du couple Stirland.

Les Stirland, couple relativement humble, croyaient dur comme fer au mode de vie capitolien. Tous deux avaient servi dans les FAC et enseignèrent à leur fils qu'il fallait accepter de compter peu, mais faire de son mieux pour acquérir des actions et transmettre a sa descendance un peu plus de pouvoir décisionnaire au sein de sa corporation. Mais de cela, Robert Stirland n'avait rien a cirer.

Robert n'aimait pas ses parents, qui l'humiliaient sans cesse en l'obligeant a travailler dans leur usine en commençant en bas de l'échelle. Alors le soir il partait dans les quartiers les plus pourris de la ville la plus proche pour boire et jouer avec son groupe d'âmes perdues. Ils jouaient mal, mais le ramassis de scélérats composant la clientèle les écoutaient gueuler, alors ils gueulaient. Leurs chansons remplies de haine étaient de bons préambules pour aller casser la gueule à un de ces bauhauser pretentieux ou un mishiman puant, et pourquoi pas un de ces traitre d'Imperial. En fait, Robert n'aimait personne.

Vint un soir ou les chansons allèrent trop loin. Des paroles proférées sur la Confrérie attirèrent l'attention d'un Mortifieur qui surgit de nul part pour massacrer groupe, clientèle et tenanciers. Alors qu'il tentait de s'echapper par la rue arrière avec quelques compagnons, un homme élégant habillé de violet sortit d'un fourgon et en ouvrit la porte d'un geste acceuillant. Le petit groupe s'engouffra dans le van rempli de silhouettes armees habillees de robes noires et rouges, qui demarra au quart de tour et prit la fuite sous le tir nourri du Mortifieur.

"Toi et moi, on va faire de grande chose, Bob!"

L'homme s'avéra etre un financier du nom de John Baptiste secrètement acquis a la cause des légions. Il offrit a Robert un énorme pistolet mitrailleur et des armes à ses amis, ainsi qu'une antique lame courte.

"Ce soir, toi et tes potes vous allez investir l'usine de tes ancêtres et vous assurer qu'elle est vide. Pendant ce temps avec mes camarades Sacristains on va aller chercher tes parents et on te les amenera, histoire de régler les questions de successions. En attendant tu prends ce carnet, tu memorises bien ce qu'il y a écrit dessus et tu commences a etudier le dessin."

Avant qu'il ne puisse poser d'avantages de questions, le groupe dépenaillé de Robert était déposé seul devant l'usine. L'alcool et la drogue consommés au bar puis offerts sur la route par Baptiste avait achevé d'exciter la petite bande qui n'hesita pas a faire feu sur le maigre service de sécurité. Ils avaient presque oublié leur sauveur lorsqu'il arriva avec son escorte et le couple Stirland, nus, bâillonnés et attachés.

"Bien. Maintenant Bobby tu as deux options: rester la avec tes parents et tes copains pour attendre le Mortifieur, et surement quelques-uns de ses petits amis, ou m'obeir, sauver ta peau et celle de ton groupe de punk, et te faire une place confortable dans les Légions d'Algeroth."

Le sourire sinistre qu'arborait John Baptiste contrastait avec les mines inquiètes des jeunes délinquants.

"Euh okay je marche mec. Au nom d'Algeroth! Yeah!"

Les vivas de soulagements de ses compagnons d'infortunes firent échos au cri de Robert. John Baptiste ne cessa pas de sourire, et lorsque le silence revint, il dit d'un ton neutre:

"Parfait. Prends le poignard que je t'ai donné et utilise le pour arracher le visage de tes parents, puis mange-le, et apres ca tu reproduiras le dessin sur le papier que je t'ai donné sur le sol, avec leur sang, et tu liras cequ'il y est écrit, et seulement après ça égorge-les. Ou demerde toi avec la Confrérie qui ne va pas aimer savoir ce que tu as essayé de libérer, et qui sera la dans très peu de temps."

Il y eut un silence horrifié qui fut interrompu par les culasses des fusils Kratach des Sacristain mettant en joue les compagnons de Robert afin de s'assurer de leur docilité et ajouter une éventuelle motivation. Puis il y eut des pleurs, des cris et un petit tremblement de terre. Car les pouvoirs de la Confrérie sont grands, mais le sceau d'emprisonnement ne pouvait résister au rituel accompli par une âme pure plongeant dans l'ignominie et la traîtrise envers son sang et son espèce.

Le Goliath fut éveillé, et le cataclysme ouvrit un portail assez grand pour permettre à des Razides et un Cavalier Necrobestial d'envahir la petite colonie minière. La population fut promptement massacrée sous le regard horrifié de Bob Stirland.

Son nom a été ajouté a la liste des traîtres recherchés morts ou vifs par Capitol sur instruction de la Confrérie. Pour autant, ayant accompli son rôle dans les plans de John Baptiste, son espérance de vie s'est nettement réduite, a moins quele financier ait d'autres plans pour lui....